[Éducation extrême] L'humanité peut-elle encore s'accroupir ?

Auteur : JEFFI CHAO HUI WU

Temps : 2025-07-30 Mercredi, 19h11

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[Éducation extrême] L'humanité peut-elle encore s'accroupir ?

Il fut un temps où "s'accroupir" était le geste le plus basique. Les enfants s'accroupissaient dans les champs pour jouer dans la boue, les personnes âgées s'accroupissaient pour réparer des semelles, et les ouvriers s'accroupissaient sur le sol pour poser des briques. S'accroupir est une posture proche de la terre, une réponse primitive de l'humanité à la gravité. Mais aujourd'hui, combien de personnes modernes peuvent encore s'accroupir complètement ? Surtout dans les sociétés occidentales, même le terme "squat asiatique" est devenu une curiosité culturelle - comme si seuls les os et les muscles des Asiatiques pouvaient accomplir un geste aussi naturel.

Nous n'avons pas perdu la technologie, mais nous avons perdu la structure. Du mode de vie "toilettes à chasse d'eau remplaçant les toilettes à la turque", au mode de travail "sédentaire", des erreurs de "formation systématique" à la tromperie du "culte des muscles", nous avons, sans nous en rendre compte, régressé au point de devenir une espèce qui ne sait plus s'accroupir. S'accroupir n'est pas seulement un mouvement, mais un auto-examen structurel : vos chevilles peuvent-elles rester stables au sol ? Vos hanches peuvent-elles s'ouvrir ? Votre colonne vertébrale est-elle droite ? Les muscles sont-ils faits pour la gravité ou pour le regard de la caméra ?

La "difficulté à s'accroupir" des personnes modernes est essentiellement due à une rupture de la chaîne myofasciale - de la fascia plantaire, du tendon d'Achille, des ischio-jambiers jusqu'à l'articulation sacro-iliaque, cette ligne de force primitive est déjà interrompue, ce qui fait que le corps ressemble à une charnière rouillée, chaque articulation frottant de manière désalignée.

Dans mon récit réaliste "Un an de stance en cheval", la véritable stance en cheval ne consiste pas seulement à entraîner la force des jambes, mais à reconstruire l'ensemble de la structure corporelle. Comme je l'ai prouvé dans "La stance en cheval avec le pied ancré dans le vide", la plante du pied ne doit pas se forcer contre le sol, mais doit être clairement définie entre le vide et le plein, en tenant compte de l'intérieur et de l'extérieur. Votre capacité à rester accroupi naturellement pendant une longue période n'est pas un test de puissance explosive, mais un test de stabilité, de coordination et de perception intérieure.

Se tenir debout est justement le point de départ pour réapprendre "comment s'accroupir". Pendant cette période d'entraînement, que ce soit la stabilité de "l'indépendance du coq en 23 minutes" ou l'entraînement de la perception corporelle dans "pratiquer le kung-fu avant de pratiquer le combat", tout revient finalement à une logique fondamentale de "posture basse" : peut-on maintenir une structure stable face à la gravité, peut-on rester transparent dans tout le corps lorsque le corps est proche du sol.

Le détail de "talons légèrement décollés du sol" lors de la posture debout (comme dans le "pas vide" du tai-chi) vise précisément à reconstruire la connexion élastique entre l'arche du pied et l'articulation de la hanche - c'est le "réglage d'origine" du corps humain que les squats en salle de sport ne peuvent jamais simuler.

Beaucoup de gens ne peuvent pas s'accroupir, car leurs hanches ne s'ouvrent pas, leurs chevilles sont incontrôlables et leurs genoux sont mal alignés. La solution n'est pas de "muscler", mais de "réajuster la structure". C'est pourquoi j'ai proposé le concept de "s'asseoir structurellement sur les hanches" et j'ai écrit un article intitulé "S'asseoir structurellement sur les genoux", qui explore spécifiquement la relation dynamique entre la libération de l'articulation de la hanche et la réorientation de la colonne vertébrale.

S'accroupir, ce n'est pas seulement un entraînement physique, mais une restitution de la structure de survie. Une personne qui ne sait pas s'accroupir ne saura souvent pas se tenir debout. Une personne qui ne sait pas se rapprocher du sol ne pourra souvent pas atteindre des sommets. Une personne qui ne sait que s'asseoir finira par être emprisonnée par la chaise, par la douceur qui vide sa structure, par les effets du long séjour assis entraînant des obstructions veineuses, un effondrement des vertèbres lombaires et une rupture de ses capacités physiques. Nous assistons à un spectacle de dégradation d'une civilisation — non pas une dégradation du corps, mais une perte de la "conscience de proximité du sol".

Les preuves empiriques du "squat structurel" montrent que la dégradation de l'articulation de la hanche n'est pas due à une faiblesse musculaire, mais à une compensation de l'inclinaison antérieure du bassin pour le mécanisme de la position accroupie d'origine. L'entraînement de la posture debout, qui enseigne le "vide dans le plein", vise précisément à démanteler cette compensation - comme remettre en place des blocs de construction inclinés. Lorsque vous pouvez vous accroupir les yeux fermés pendant dix minutes, avec votre respiration ancrée dans vos pieds, vous avez véritablement racheté le "droit foncier corporel" confisqué par la civilisation des toilettes.

Dans "De la peur extrême du froid à une résistance au froid", j'ai enregistré comment, grâce à la pratique de la posture debout et à la mobilisation de l'énergie interne, j'ai progressivement surmonté ma sensibilité au froid qui nécessitait un manteau en duvet en dessous de 20 degrés, jusqu'à ce qu'à présent, je ne ressente pas le froid en portant seulement un T-shirt à 6 degrés. La racine de ce changement ne réside pas dans la "résistance au froid", mais dans la "circulation de l'énergie". Et la condition préalable à cette "circulation de l'énergie" est la détente de la structure. Or, la détente de la structure doit commencer par la position accroupie.

Lorsque l'humanité a besoin d'un "tutoriel" même pour s'accroupir, nous avons déjà oublié : le premier acte de résistance à la gravité d'un bébé à la naissance est de s'accroupir.

Tu peux encore t'accroupir combien de temps ? Est-ce que tu t'accroupis de manière stable ? Peux-tu fermer les yeux et te concentrer en t'accroupissant ? Tout cela est le premier seuil vers l'éveil du corps. C'est pourquoi je dis : « L'humanité peut-elle encore s'accroupir ? » Ce n'est pas une plaisanterie, mais une question de vie ou de mort sur la capacité de toute la civilisation humaine à « vivre ancrée dans le sol ».

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